SHAOLIN KUNG FU WUSHU
Qu’est ce que le gong fu ?
Celui qui exécute une chose avec une parfaite compréhension et une profonde connaissance, avec une grande habileté qu’on acquiert au fil du temps, celui là a le gong fu. Le cuisinier qui fait des plats exquis a le gong fu dans l’art culinaire. Le gong fu consiste en une profonde connaissance de la chose et dépasse l’habileté ordinaire.
La méthode utilisée au sein de l'association :
La pratique du wugong a pour but une amélioration physique, morale et spirituelle destinée à développer la conscience de l’être et de ses propres actes. Le guerrier est là pour protéger la Vie et combattre, à sa manière, tout ce qui est nuisible pour l’homme et son macrocosme, la terre. Chaque acte a une répercussion ; que chacun devienne responsable de ses paroles et de sa propre vie dans l’intérêt de tous.
L’étude d’un Art, quelqu’il soit, est progressif. Chaque étape doit être assimilée avant de passer à l’étape suivante ; ne pas respecter cela diminue énormément la possibilité de la progression et de la compréhension. L’étude de la boxe de Shaolin, au sein de l’association « Art et Mouvement » suit donc ce parcours :
L’étude des Arts Martiaux est un développement personnel qui doit être pris avec espoir et persévérance.
Les différents niveaux de développement retenus par notre professeur.
YU MEN :
Le premier niveau est celui de la neutralité, de la prise de conscience du corps et de ses différentes capacités et limites du moment. C’est une phase de développement général (équilibre, concentration, coordination, connaissance du corps et de l’effort de concentration…).
« YU MEN » signifie « passer la porte », c’est l’entrée dans la pratique.
YI JI :
Le premier niveau est la phase de développement spécifique. Elle consiste à étirer les muscles et les tendons et à prendre conscience de la force tendineuse. Cette phase développe la précision des gestes individuels et avec partenaire. Les exercices développent et affinent la rectitude du corps et de l’esprit. On y exerce progressivement le souffle et sa gestion. A ce stade, le maniement des armes commence.
ER JI :
Le 2ème niveau vise à développer la fluidité du corps en même temps que son énergie. C’est l’élément de l’eau, la fluidité, la souplesse en même temps que la libération des entraves du corps.
A ce niveau, on commence à étudier le Qi par le biais d’exercices spécifiques (petite et grande circulation). C’est le stade d’écoute et de visualisation mentale. L’interne et l’externe commencent à correspondre.
SAN JI :
Le 3ème niveau est celui du renforcement musculaire, tendineux, de la force, de la résistance et de la stabilité dans le déplacement. La boxe et les exercices du tigre sont axés sur le contrôle du souffle afin de densifier l’énergie. C’est le stade où l’on souffle sur les braises crées aux autres niveaux. C’est un stade difficile physiquement.
SI JI :
L’art de l’épée enseigne au corps toutes sortes de gestes et de placements parfois très subtils ; c’est l’élément du feu dont les flammèches crépitent et surgissent dans les moindres recoins. C’est aussi l’explosivité martiale, où l’énergie développée au 3ème niveau s’exprime par la vitesse, la rapidité et la grande précision. C’est le stade où le système cardiaque est sollicité et renforcé.
WU JI :
C’est l’élément de la terre qui absorbe et produit. Le 5ème niveau est celui du « savoir utiliser » les acquis. Ni Yin ni Yang, mais à la fois l’un et l’autre, c’est le « SHEN LIANG », la clarté de l’esprit. Il est lié à l’estomac et la rate.
Ce cycle en cinq niveaux peut être intitulé « apprendre à pratiquer » et mène au port de la ceinture noire, où débute alors le second cycle « pratiquer pour apprendre ».
L’art du wushu est l’art de la connaissance de soi, de l’esprit juste et des actions justes. Le niveau technique est une facette mais l’esprit de l’honnêteté avec soi et les autres est une facette plus grande encore.
La pratique doit viser à l’équilibre entre toutes choses, et non au déséquilibre. Il ne s’agit pas de se cacher derrière une force mentale et physique obtenue avec l’exercice mais plutôt d’avoir la force « de devenir transparent », se percevoir et se libérer.
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Texte : Christelle et Gilles BERNARD
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